MONTENEGRO

Lundi 2 Mars

Matinée saltimbanque. Freddy enseigne des pas de danse à Louise (Promesse de la veille) - diabolo, bâton du diable, balles de jonglage sont de sortie. Quant à Léonie, elle s'improvise dresseuse de chien avec Milo.

Les filles ont ramassé deux oursins (trop petits donc vite remis à l'eau). Trop de vent... trop froid pour sortir le kayak mais tentative avec les cannes à pêche. Pas de chance: la ligne de Manu s'est accrochée au fond... Il se sent donc obligé d'enfiler sa combinaison pour aller la libérer. Un fois dans l'eau, avec masque et tuba, un homme "grenouille Cro-ate" vient gentiment lui prêter main forte! Mouillé pour mouillé, il en profite pour se baigner!

Pour les tâches quotidiennes, Léonie est une vraie petite fée du logis!

Passage à la frontière du Monténégro: la vérification des papiers a été plus longue qu'ailleurs mais n'a pas posé de problème.

Ici, le niveau de la route est au même niveau que celui de la mer. Cela change de la Croatie. Nous sommes sur un fjord! Le paysage est magnifique.

Nous avons fait route vers Pérast . Bivouac juste à l'entrée du village face à deux petites îles dont l'une avec l'église au célèbre dôme bleu. Magnifique.

Mardi 3 Mars

Beau soleil! Un réel bonheur pour pouvoir apprécier encore plus les lieux.

 Louise a une fois de plus prouvé ses talents armée d'une canne à pêche. (10 petits poissons - gobies et autres poissons de roche - pas de quoi faire une soupe - donc tous relâchés vivants!) -

Journée riche en rencontres. En nous baladant dans le village, des enfants en train de jouer sur une terrasse ont attiré notre attention. Une école! J'en ai profité pour demander à visiter l'école. Chouette occasion d'échanger avec Samja (Samia) l'enseignante - 7 enfants dans la classe - école uniquement le matin - cours de récréation face au fjord: le plus bel endroit au monde selon l'instit! (c'est bien possible!)

 

On ne se lasse pas de contempler les lieux...

Puis, nous avons rencontré Regula, une Allemande au français impeccable et son mari. Ils viennent de Berlin et viennent régulièrement au Monténégro. Ils nous ont proposé de nous guider dans Kotor pour savoir où stationner puis, où trouver de l'eau (dans les hauteurs de Kotor).

Une nouvelle fois l'occasion de partager autour d'un petit verre!

Mercredi 4 Mars

Après un concert nocturne d'aboiements très représentatifs du Monténégro (selon le guide du routard),  Manu s'est improvisé vacher dès son réveil! En effet, il n'est pas rare de voir des animaux sur la route! Ce qui n'inquiète nullement les automobilistes.

De l'eau de source pour remplir nos réservoirs. Quel luxe!

Nous avons emprunté les remparts pour découvrir Kotor et ses environs. Une sacrée ascension que les filles ont assumée avec brio! La vue sur le fjord se mérite.

Puis, après avoir manqué une superbe plage  (difficile de faire des demi-tours avec un camping-car), nous avons fait route vers l'Albanie.

Des paysages de montagnes superbes... le lac Shkodra... les marécages...

Ce soir, c'est grand luxe.... c'est soirée camping - à Shkodër au bord d'un lac en ALBANIE. (nous y sommes une fois de plus les seuls!!!) 

Il commence à pleuvoir... 

Jeudi 5 Mars

Il a plu sans discontinuer toute la nuit. Au réveil, nous découvrons un terrain totalement détrempé. Aussitôt, nous nous préoccupons de vite dégager Jeannot. Plus de peur que de mal: merci aux rampes de désensablement. Vu l'état des routes pour accéder au camping, le propriétaire nous offre la nuit!

 Ecole le matin puis route vers Fier. (6h de route selon le GPS) Du coup, nous ne savions pas trop à quoi nous attendre. Il pleuvait des cordes! Nous n'avions donc pas l'intention de chercher de quoi visiter. De toutes façons, aucune pancarte à l'intention des touristes (dans le nord du pays). En revanche, dépaysement total tout au long de la route. Voici ce que nous avons vu le long des routes et qui n'ont pas cessé de nous étonner: des grands axes goudronnés mais défoncés, des stations essence de chaque côté de la route tous les 200 mètres, des déchets un peu partout, il n'est pas rare de voir arriver à contre sens sur une voie rapide un scooter, une charrette, un vélo, un berger avec ses moutons, des chiens errants, des voitures arrêtées n'importe où... (code de la route?!) - Evidemment, comme magasin au bord des routes, nous trouvons des vendeurs de pièces détachées, des casses. En ville, tout nous semble anarchique. -  un réseau télécom qui a fait bondir Manu! En discutant plus tard, avec des Albanais, nous comprenons pourquoi ils sont mécontents de la politique de leur pays!

 

Pour compliquer notre périple, la météo a empiré: la circulation s'est avérée encore plus catastrophique avec les pluies diluviennes survenues dans la journée. L'eau ruissèle dans tous les sens. On roule au pas, les plaques d'égout se soulèvent. Beaucoup de stress, d'autant plus qu'il fait nuit. Pour les filles, pas de soucis, "Tom Sawyer" et autres dessins animés sont là!

Arrivés sur la côte, on s'attaque à des routes en lacets , toujours aussi impraticables: certaines sont arrachées, des coulées de boue, des éboulis. Quelques frayeurs... il était temps que l'on s'arrête. Finalement, on passera la nuit devant un bar. (aucune circulation: logique vues les conditions météo! Pourtant, il s'agit de la seule route reliant 2 grandes villes Vlorë et Sarandë ) - Barman très sympa - première bière albanaise! (Méritée!)

Vendredi 6 Mars

Nuit longue et difficile: des trombes d'eau, de l'orage (rappel: nous sommes en montagne!) + la peur que la route soit pire le lendemain... Quant au filles, elles se réveillent, fraiches et dynamiques comme d'habitude! Rien ne semble les perturber!

Levés 7h... Reprise de la route 7h45!

Route de montagne en très bon état  mais maintenant, place à la neige! Jeannot a du mal à accrocher la route - on roule au pas. Décidément, nous aurons tout eu... Enfin, c'est ce que nous croyions. Un bruit bizarre nous a obligé à  arrêter: nous avons dû perdre le carter de protection moteur droit sûrement la veille et nous étions en train de perdre celui de gauche... Pauvre Jeannot! Manu sort la boite à outils!

Puis, légère accalmie pour nous permettre d'apprécier enfin le paysage montagneux avec vue sur la mer... 

Différence entre l'Albanie du nord et l'Albanie de sud (la côte) - plus accès sur le tourisme... plages de sable, des cactus sur le bord des routes, petits blockhaus en formes de dôme - et  toujours la présence sur la route de vaches, de chèvres, de moutons, de chiens, d'ânes bâtés -  des cochons parmi les poubelles -  des bergers qui nous saluent avec un grand sourire. 

Sarandë, ville plus riche, où l'on y retrouve nos français qui semblent avoir vécu les mêmes péripéties que nous! Puis on se dirige vers la frontière...

Arrivés au bout d'une presqu'île, l'accès se poursuit à l'aide d'un radeau de fortune tiré par un treuil! Vu l'état du "bac", on aime trop Jeannot pour risquer de le mettre dessus! Demi tour, on prend l'autre route. Au bout de quelques kilomètres, on regrette déjà le radeau!

 Des chemins de terre complètement défoncés. Mais le pire reste à venir... arrivés dans un petit village, le chemin très en pente se trouve scindé en deux  et dans un virage! Heureusement que Manu gère: Jeannot est passé... sur 2 ou 3 roues... mais il est passé! Hallucinant! Un vrai "Paris-Dakar"! 

Pas mécontents d'être enfin arrivés à la frontière en GRECE vers 17h. Cette traversée de l'Albanie restera gravée dans nos mémoires! Il est vrai qu'il est difficile d'être objectifs: les conditions météo étaient déplorables et nous n'avons vu que l'envers du décors du pays...